La Terre des Hommes
Réalisé par : Naël Marandin,
Avec Diane Rouxel, Finnegan Oldfield, Jalil Lespert, Olivier Gourmet
France – 2020 – 1h36
Sélection de la Semaine de la Critique 2020
Constance est fille d’agriculteur. Avec son fiancé, elle veut reprendre l’exploitation de son père et la sauver de la faillite. Pour cela, il faut s’agrandir, investir et s’imposer face aux grands exploitants qui se partagent la terre et le pouvoir. Battante, Constance obtient le soutien de l’un d’eux. Influent et charismatique, il tient leur avenir entre ses mains. Mais quand il impose son désir au milieu des négociations, Constance doit faire face à cette nouvelle violence.
Motivation du Comité de Sélection :
La Terre des Hommes met en lumière la place encore fragile des femmes dans le monde agricole. Il aborde avec beaucoup de nuances le thème du consentement dans une situation d’abus de pouvoir. Pour surmonter l’épreuve et retrouver sa dignité, Constance devra compter sur la confiance de son mari.
Le film dépeint aussi avec beaucoup de justesse le métier d’éleveur, et le souci des jeunes agriculteurs de changer les modes de production pour un plus grand respect des bêtes et de la nature.
Un film réalisé par :
Naël Marandin
De nationalité britannique
Né le 19 mai 1985 à Chatham (Royaume-Uni)
Réalisateur de deux long-métrages (La Terre des hommes – 2020, La Marcheuse – 2016) et de deux court-métrages (Corps étrangers – 2008, Sibylle – 2011), Naël Marandin travaille des fictions ancrées dans le réel. Il y raconte des histoires où se mêlent le social et l’intime, le pouvoir et le désir.
Il a fait partie d’un collectif d’artistes, KompleXKapharnaüM et dans le cadre d’un spectacle, il a filmé des éleveurs bovins en Bourgogne qui l’ont emmené au marché à bestiaux. Fasciné par cette immersion, il a immédiatement voulu en faire un film : « Dans cette arène, éleveurs et acheteurs s’observent, luttent et manigancent pour tirer les cours à la hausse ou à la baisse. Les petits fermiers côtoient les patrons d’élevages industriels sous le regard des spéculateurs, des engraisseurs et des centrales d’achat de la grande distribution. Ça grouille. Ça crie. Ça vit. À l’extérieur, des dizaines de poids lourds et de bétaillères, véritables monstres d’aciers, emportent les animaux aux quatre coins de l’Europe. C’est un lieu extrêmement cinématographique. »